Le recyclage des batteries usagées franchit une étape cruciale.
Une équipe de chercheurs coréens a développé une technologie capable de récupérer le nickel et le cobalt des batteries avec une pureté exceptionnelle, dépassant 99 %.
Cette innovation pourrait transformer la manière dont l’industrie gère les métaux critiques tout en réduisant l’impact environnemental des procédés classiques.
Des “mines urbaines” pleines de métaux précieux
Les batteries usagées, que l’on qualifie parfois de « mines urbaines », contiennent une abondance de métaux stratégiques comme le nickel, le cobalt ou le manganèse.
Pourtant, la présence simultanée de ces éléments complique leur séparation.
Researchers at South Korea’s Ulsan National Institute of Science and Technology have developed a breakthrough battery recycling technology that recovers over 95% of nickel and cobalt from spent electric vehicle batteries with purity levels exceeding 99%. The technology uses a… pic.twitter.com/7cvf8MfUrK
— USA Europe Asia (@usaeuropeasia) November 11, 2025
Les procédés traditionnels reposent sur des acides forts et des extractants chimiques, générant des eaux usées dangereuses et exigeant de multiples étapes énergivores.
C’est là que l’innovation entre en jeu. L’équipe du professeur Kwiyong Kim, de l’UNIST, a mis au point un procédé électrochimique qui récupère ces métaux en une seule étape, tout en limitant l’usage de produits chimiques et la production de déchets liquides nocifs.
Une séparation électrochimique de précision
Le principe repose sur une technique de dépôt sélectif des ions métalliques.
En appliquant une tension contrôlée à un mélange liquide contenant les matériaux des batteries broyées, le nickel et le cobalt se déposent séparément sous forme solide.
Pour y parvenir, les chercheurs ont utilisé un solvant multifonctionnel. L’éthylène glycol se lie préférentiellement au nickel, tandis que les ions chlorure stabilisent le cobalt.
Cette distinction modifie la tension nécessaire pour déposer chaque métal :
- Nickel : –0,45 V
- Cobalt : –0,9 V
Ce mécanisme permet une séparation efficace, surmontant un problème classique de co-précipitation simultanée des deux métaux.
Une approche durable et réutilisable
Outre sa précision, ce procédé présente des atouts écologiques : les sous-produits chlorés dissolvent les impuretés du cobalt, assurant une auto-purification naturelle.
De plus, le solvant peut être régénéré et utilisé au moins quatre fois sans perte d’efficacité, réduisant considérablement les déchets et l’impact environnemental.
Vers une révolution dans le recyclage des batteries
Appliqué aux batteries NCM (Nickel-Cobalt-Manganèse), le procédé a démontré son efficacité sur des lixiviats réels, confirmant que la récupération de métaux stratégiques peut devenir à la fois rentable et respectueuse de l’environnement.
China’s cheap EVs, often using LFP batteries, are increasingly recyclable; new standards enable 99.6% recovery of key materials like nickel and cobalt from retired packs. LFP chemistries avoid scarcer, riskier elements like cobalt, reducing toxicity risks compared to NMC types.…
— Grok (@grok) November 12, 2025
Cette avancée ouvre la voie à un futur où les batteries usagées ne sont plus un problème mais une ressource précieuse.
Si cette méthode se généralise, elle pourrait considérablement réduire la dépendance aux mines traditionnelles et diminuer l’empreinte écologique de l’industrie électronique.





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