Alors que le marché immobilier français reste globalement attentiste, certains territoires semblent déjà repartir de l’avant.
Une récente étude révèle que le nombre de Diagnostics de Performance Énergétique (DPE) a nettement augmenté début 2025 dans quatre régions : la Corse, le Grand Est, la Bretagne et l’Île-de-France.
Un signe que l’activité immobilière pourrait bien se réveiller localement.
Des régions “d’impulsion” face à un marché encore hésitant
Si la tendance nationale reste morose, ces quatre régions affichent une progression marquée du nombre de DPE réalisés au premier trimestre 2025 par rapport à la même période de 2024 :
- Corse : +26 %
- Grand Est : +18 %
- Île-de-France : +12 %
- Bretagne : +9 %
Ces hausses localisées traduisent, selon plusieurs analystes, une reprise des transactions dans les zones dites “tendues” ou touristiques.
Sur le littoral breton, en Corse ou dans certaines villes d’Île-de-France, le marché retrouve un souffle, porté par des acheteurs plus confiants et une légère détente des taux d’emprunt.
Un recul marqué ailleurs en France
Partout ailleurs, la tendance s’inverse. Le reste du territoire enregistre une baisse moyenne de 14 % des DPE réalisés sur la même période.
Certaines régions comme la Normandie (-22 %) ou le Centre-Val de Loire (-23 %) connaissent même un repli brutal.
Parmi les causes identifiées :
- Un marché de l’ancien toujours ralenti,
- Des projets de vente reportés face au contexte économique,
- Une compréhension encore floue des obligations liées à la performance énergétique.
En somme, la reprise reste fragmentée, concentrée sur quelques zones actives tandis que la majorité du pays demeure dans l’attente.
Le signal caché derrière les “étiquettes G”
Autre donnée frappante : la hausse du nombre d’étiquettes G, qui concernent les logements les plus énergivores. L’étude relève notamment :
- +92 % dans le Grand Est
- +8 % en Bretagne
- +2 % en Île-de-France
Un constat préoccupant qui met en lumière l’ampleur du parc ancien encore peu rénové, notamment dans les zones rurales et périurbaines.
Le DPE, nouveau baromètre du marché immobilier
Au-delà des chiffres, le DPE s’impose désormais comme un véritable indicateur de l’activité immobilière. Réalisé avant chaque vente ou location, il reflète directement le dynamisme du marché.
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Cette corrélation directe fait du DPE un outil prédictif : là où les diagnostics augmentent, les ventes suivent. Les régions dynamiques (Grand Est, Bretagne, Île-de-France, Corse) deviennent ainsi les nouveaux baromètres du redémarrage national.
Analyse : une reprise à deux vitesses
Cette étude confirme ce que beaucoup pressentaient : la reprise de l’immobilier ne sera pas uniforme. Les territoires attractifs, touristiques ou frontaliers tirent déjà leur épingle du jeu, tandis que d’autres attendent encore le retour des acheteurs.
Reste à voir si le deuxième trimestre 2025 confirmera cette tendance. Si les taux continuent de se stabiliser, le marché pourrait bien s’élargir à de nouvelles régions, signant enfin le vrai retour de la confiance immobilière.





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