Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles 2025 : de nombreuses animations prévues dans toute la France pour sensibiliser sur les risques

Journée Internationale de la prévention des catastrophes naturelles 2025 : de nombreuses animations prévues dans toute la France pour sensibiliser sur les risques

Chaque année, les catastrophes naturelles bouleversent la vie de millions de personnes et entraînent des pertes économiques colossales à l’échelle mondiale. Face à l’augmentation des risques liés au climat et à la vulnérabilité des sociétés, la question de la résilience s’impose comme un enjeu majeur.

Prévenir, anticiper et renforcer la capacité d’adaptation des populations devient essentiel pour limiter les conséquences humaines, sociales et financières des catastrophes.

À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, l’accent est mis sur l’importance d’investir dans la prévention et la préparation pour bâtir un avenir plus sûr et durable.

Le coût croissant des catastrophes naturelles et le sous-investissement dans la prévention

Les catastrophes naturelles pèsent de plus en plus lourd sur l’économie mondiale, avec des pertes directes estimées à 202 milliards de dollars par an et un impact global atteignant 2 300 milliards de dollars.

Si les pays développés subissent d’importants dégâts financiers, ce sont les pays en développement qui en paient le plus lourd tribut humain et économique. Cette hausse s’explique par l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes et des choix d’urbanisation peu adaptés aux risques.

Pourtant, la prévention reste largement sous-financée : moins de 1 % des budgets publics et seulement 2 % de l’aide au développement sont consacrés à la réduction des risques de catastrophe, accentuant la vulnérabilité mondiale face à ces menaces croissantes.

Des stratégies économiques aveugles aux risques et un secteur privé exposé

Trop souvent, les stratégies économiques, qu’elles soient publiques ou privées, font l’impasse sur l’intégration des risques de catastrophe dans leurs décisions d’investissement.

Le secteur privé, qui concentre près de 75 % des flux financiers mondiaux, tend à privilégier la rentabilité immédiate au détriment de la résilience, aggravant ainsi la vulnérabilité des infrastructures et des populations.

Pour inverser cette tendance, il est essentiel d’imposer des réglementations exigeant l’évaluation systématique des risques, de renforcer l’accès aux données fiables et de mettre en place des incitations fiscales pour encourager des investissements résilients.

Seule une approche coordonnée permettra de limiter les pertes futures et de bâtir une économie capable de résister aux chocs climatiques.

Ce que le secteur privé peut faire concrètement

  • Intégrer l’évaluation des risques dans les décisions d’investissement et les audits financiers.
  • Adopter des incitations fiscales vertes, récompensant les projets durables et résistants aux aléas climatiques.
  • Partager les données de risque entre acteurs publics et privés pour mieux anticiper les crises.
  • Former les collaborateurs à la gestion des urgences et à la continuité d’activité.

Investir dans la résilience : un levier pour protéger les plus vulnérables

Chaque dollar investi dans la résilience permet d’éviter jusqu’à quatre dollars de pertes futures, selon les estimations des Nations Unies.

Les outils de résilience, tels que les systèmes d’alerte précoce, la planification des déplacements et les infrastructures de protection, jouent un rôle clé pour limiter l’impact des catastrophes.

Dans ma région, les inondations ont détruit plusieurs villages. Depuis que nous avons mis en place un système d’alerte et des plans de relocalisation, les habitants réagissent plus vite et les dégâts sont bien moindres. La résilience, ce n’est pas un mot abstrait : c’est ce qui sauve des vies.
Sophie, 42 ans, ingénieure en aménagement du territoire

Les financements doivent cibler en priorité les régions les plus exposées, comme les petits États insulaires, les pays les moins avancés et les zones en conflit.

Intégrer la mobilité humaine dans les politiques d’adaptation permet non seulement de protéger les populations déplacées, mais aussi de renforcer la capacité des communautés à anticiper, s’adapter et se reconstruire face aux crises climatiques.

Mobilisation internationale et cadre institutionnel pour la réduction des risques de catastrophe

La Journée internationale du 13 octobre, portée par l’ONU (Organisation des Nations unies), incarne l’engagement mondial en faveur de la prévention des catastrophes.

Le Cadre de Sendai (2015-2030) fixe des objectifs ambitieux : réduire les pertes humaines, économiques et sociales, renforcer la résilience locale et intégrer la gestion des risques dans toutes les politiques de développement.

L’UNESCO, quant à elle, promeut une approche proactive, misant sur l’éducation et le partage d’expertise. Les appels à l’action collective insistent sur l’augmentation des financements, l’implication du secteur privé et la mobilisation de la société civile.

Pour progresser, la communauté internationale recommande d’ancrer la résilience dans chaque investissement et de renforcer la coopération entre États, entreprises et citoyens.

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Clémence est rédactrice indépendante, spécialisée dans les sujets de société, d’environnement et de culture contemporaine. Diplômée d’un master en journalisme, elle a collaboré avec plusieurs médias en ligne avant de rejoindre l’équipe éditoriale du site Redac.info.

Curieuse du monde qui l’entoure, Clémence explore au quotidien les thèmes qui façonnent notre époque : transformations sociales, enjeux écologiques, initiatives citoyennes, découvertes culturelles ou encore évolutions du travail.

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