Chaque année, les catastrophes naturelles bouleversent la vie de millions de personnes et entraînent des pertes économiques colossales à l’échelle mondiale. Face à l’augmentation des risques liés au climat et à la vulnérabilité des sociétés, la question de la résilience s’impose comme un enjeu majeur.
Prévenir, anticiper et renforcer la capacité d’adaptation des populations devient essentiel pour limiter les conséquences humaines, sociales et financières des catastrophes.
À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe, l’accent est mis sur l’importance d’investir dans la prévention et la préparation pour bâtir un avenir plus sûr et durable.
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Le coût croissant des catastrophes naturelles et le sous-investissement dans la prévention
Les catastrophes naturelles pèsent de plus en plus lourd sur l’économie mondiale, avec des pertes directes estimées à 202 milliards de dollars par an et un impact global atteignant 2 300 milliards de dollars.
Si les pays développés subissent d’importants dégâts financiers, ce sont les pays en développement qui en paient le plus lourd tribut humain et économique. Cette hausse s’explique par l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes et des choix d’urbanisation peu adaptés aux risques.
[🌍Journée internationale de la prévention des catastrophes naturelles]
🔎 Jennifer M’Vouama, spécialiste technique Réductions des Risques de Catastrophe chez Handicap International, nous explique ce qu’est la DRR et son importance pour faire face aux catastrophes naturelles. pic.twitter.com/jo2LFvEQkY
— Handicap International France (@HI_france) October 13, 2023
Pourtant, la prévention reste largement sous-financée : moins de 1 % des budgets publics et seulement 2 % de l’aide au développement sont consacrés à la réduction des risques de catastrophe, accentuant la vulnérabilité mondiale face à ces menaces croissantes.
Des stratégies économiques aveugles aux risques et un secteur privé exposé
Trop souvent, les stratégies économiques, qu’elles soient publiques ou privées, font l’impasse sur l’intégration des risques de catastrophe dans leurs décisions d’investissement.
Le secteur privé, qui concentre près de 75 % des flux financiers mondiaux, tend à privilégier la rentabilité immédiate au détriment de la résilience, aggravant ainsi la vulnérabilité des infrastructures et des populations.
Les catastrophes se multiplient, de plus en plus coûteuses & dévastatrices.
Pourtant, les fonds alloués à la réduction des risques de catastrophe sont bien trop faibles.
La Journée #DRRday met l’accent sur la nécessité d’investir plus dans la prévention. https://t.co/1TyOWFB5Fz pic.twitter.com/9X4QUwhqZI
— Nations Unies (ONU) (@ONU_fr) October 13, 2025
Pour inverser cette tendance, il est essentiel d’imposer des réglementations exigeant l’évaluation systématique des risques, de renforcer l’accès aux données fiables et de mettre en place des incitations fiscales pour encourager des investissements résilients.
Seule une approche coordonnée permettra de limiter les pertes futures et de bâtir une économie capable de résister aux chocs climatiques.
Ce que le secteur privé peut faire concrètement
- Intégrer l’évaluation des risques dans les décisions d’investissement et les audits financiers.
- Adopter des incitations fiscales vertes, récompensant les projets durables et résistants aux aléas climatiques.
- Partager les données de risque entre acteurs publics et privés pour mieux anticiper les crises.
- Former les collaborateurs à la gestion des urgences et à la continuité d’activité.
Investir dans la résilience : un levier pour protéger les plus vulnérables
Chaque dollar investi dans la résilience permet d’éviter jusqu’à quatre dollars de pertes futures, selon les estimations des Nations Unies.
Les outils de résilience, tels que les systèmes d’alerte précoce, la planification des déplacements et les infrastructures de protection, jouent un rôle clé pour limiter l’impact des catastrophes.
Sophie, 42 ans, ingénieure en aménagement du territoire
Les financements doivent cibler en priorité les régions les plus exposées, comme les petits États insulaires, les pays les moins avancés et les zones en conflit.
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Intégrer la mobilité humaine dans les politiques d’adaptation permet non seulement de protéger les populations déplacées, mais aussi de renforcer la capacité des communautés à anticiper, s’adapter et se reconstruire face aux crises climatiques.
Mobilisation internationale et cadre institutionnel pour la réduction des risques de catastrophe
La Journée internationale du 13 octobre, portée par l’ONU (Organisation des Nations unies), incarne l’engagement mondial en faveur de la prévention des catastrophes.
Le Cadre de Sendai (2015-2030) fixe des objectifs ambitieux : réduire les pertes humaines, économiques et sociales, renforcer la résilience locale et intégrer la gestion des risques dans toutes les politiques de développement.
L’UNESCO, quant à elle, promeut une approche proactive, misant sur l’éducation et le partage d’expertise. Les appels à l’action collective insistent sur l’augmentation des financements, l’implication du secteur privé et la mobilisation de la société civile.
Pour progresser, la communauté internationale recommande d’ancrer la résilience dans chaque investissement et de renforcer la coopération entre États, entreprises et citoyens.
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