La France s’offre une place de choix dans la transition énergétique européenne. À l’issue du dernier appel à projets du Fonds pour l’innovation, publié le 3 novembre, le pays arrive en tête des lauréats.
Une performance qui confirme l’ambition française de devenir l’un des moteurs industriels de la décarbonation en Europe.
La transition bas-carbone, un enjeu stratégique européen
Le Fonds pour l’innovation de l’Union européenne finance chaque année des projets technologiques capables d’accélérer la transition écologique.
Il est alimenté par les recettes issues de la vente des quotas carbone du marché européen.
Objectif : soutenir les entreprises qui développent des solutions de rupture, de la capture de CO₂ à la production de carburants durables.
🔴 Les résultats du dernier appel à projet du Fonds pour l’innovation ont été publiés par la Commission européenne le 3 novembre : La France se démarque en tête du classement avec 14 projets lauréats.
Pour plus d’infos : https://t.co/xnnvdVlBqz pic.twitter.com/GYKjh9aNvA
— Ministère de l’Économie et des Finances (@Economie_Gouv) November 7, 2025
Dans ce cadre, la France se distingue nettement. Sur les projets retenus, quatorze sont français ou implantés en France, devant l’Espagne (six projets) et d’autres pays nordiques.
Des innovations concrètes, du ciment décarboné à l’aviation durable
Ces initiatives couvrent plusieurs secteurs clés de l’industrie, souvent difficiles à décarboner. Parmi les projets remarqués :
- Décarbonation de cimenteries grâce à la capture et au stockage du carbone (Heidelberg Materials, Vicat).
- Développement de carburants électro-durables pour l’aviation et le transport (Verso Energy, Hynamics).
- Production de matériaux alternatifs réduisant l’usage du clinker, très émetteur de CO₂ (Neocem Holding).
- Fermes photovoltaïques flottantes et solutions de stockage d’énergie (Tenergie, Soleil Elements 26).
- Moteur électrique pour petits aéronefs à l’échelle industrielle (Safran Electrical & Power).
- Recyclage et valorisation des batteries lithium-ion (Mecaware, Orano Hydro Recycling).
Ces projets représentent plus de 650 millions d’euros d’investissements, à confirmer avec la Commission européenne.
Un signal fort pour l’industrie française
Pour de nombreux acteurs, cette annonce reflète un changement de dynamique.
Les filières industrielles françaises, longtemps considérées en perte de vitesse, semblent retrouver une capacité d’innovation et d’investissement.
Une étape, mais pas un aboutissement
Cette reconnaissance européenne valorise le potentiel français. Mais elle met également en lumière les défis à venir : industrialiser à grande échelle, sécuriser les chaînes d’approvisionnement, et rendre ces technologies compétitives.
Dans un contexte où l’Europe cherche à réduire sa dépendance énergétique et industrielle, ces projets pourraient jouer un rôle déterminant.
Ils montrent qu’une industrie décarbonée est possible, à condition d’investir sur la durée et de soutenir les innovations jusqu’à leur mise sur le marché.
La course à la neutralité carbone est loin d’être terminée, mais la France vient d’y prendre une longueur d’avance.








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