Et si la carte de l’immobilier français se redessinait sous l’effet des impôts locaux ?
Alors que la taxe foncière a explosé dans de nombreuses communes, certains territoires continuent pourtant d’attirer les investisseurs.
Une étude inédite dévoile où il reste intéressant de placer son argent malgré la pression fiscale.
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La taxe foncière, un fardeau en hausse pour les propriétaires
Depuis dix ans, la taxe foncière a connu une envolée spectaculaire sur l’ensemble du territoire, grimpant en moyenne de +37,3 % selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Une hausse deux fois supérieure à celle de l’inflation.
Certaines grandes villes battent même des records : Paris affiche une augmentation de près de +88 %, Marseille +55 % et Strasbourg +49 %.
Des chiffres qui inquiètent les propriétaires comme les investisseurs, d’autant que ces hausses ne s’accompagnent pas toujours d’une progression équivalente des loyers.
Un nouvel indice pour mesurer l’attractivité fiscale des villes
Pour mieux comprendre l’impact de cette fiscalité sur le marché immobilier, la plateforme Maslow.immo a mis au point un Indice d’Attractivité Fiscale (IAF).
Cet indicateur croise le dynamisme du marché local (nombre de transactions) et l’évolution des taux de taxe foncière.
Objectif : identifier les communes capables de concilier vitalité économique et stabilité fiscale.
Méthodologie :
Communes avec plus de 100 transactions en 2014 analysées pour garantir la fiabilité.
Deux critères principaux :
- • Taux de croissance du marché immobilier (60 %)
• Évolution de la fiscalité locale (40 %)
Résultat exprimé sur une échelle de 0 à 100, où 100 représente la ville la plus attractive.
Les villes qui résistent à la pression fiscale
Surprise : certaines communes parviennent à tirer leur épingle du jeu. Massy (Essonne) arrive en tête du classement avec un score parfait de 100/100, suivie de Vénissieux (Rhône) et Castelnau-le-Lez (Hérault).
Ces villes conjuguent dynamisme immobilier et fiscalité maîtrisée.
Top 5 des villes les plus résilientes :
- Massy (91) – IAF 100
- Vénissieux (69) – IAF 91,55
- Castelnau-le-Lez (34) – IAF 70,99
- Louviers (27) – IAF 64,69
- Montivilliers (76) – IAF 63,96
C’est surtout dans les villes moyennes et les petites communes que le marché semble le plus prometteur.
Déville-lès-Rouen (76), Saint-Laurent-de-la-Salanque (66) ou Lorgues (83) affichent une activité immobilière intense par habitant, traduisant une attractivité locale forte.
L’équilibre, nouveau mot d’ordre de l’investissement immobilier
L’étude souligne une tendance de fond : la fiscalité ne suffit pas à expliquer l’attractivité d’un territoire.
Des communes de taille moyenne, bien gérées et au tissu économique solide, parviennent à maintenir un marché actif malgré la hausse des taxes.
Cette approche offre un regard neuf sur l’investissement immobilier. Elle incite les acheteurs à raisonner au-delà du simple montant de la taxe foncière, en évaluant la résilience globale d’un territoire.
À l’heure où la rentabilité locative est sous pression, ce nouvel indicateur pourrait bien devenir un repère essentiel pour les investisseurs souhaitant allier performance et stabilité.




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