Le monde n’a pas encore dédié de journée pour leur rendre hommage alors la France s’en est chargée ! Le 06 ocobre pensez aux 8,3 millions d’aidants dans notre pays

Aidants familiaux : un nouveau décret pour simplifier le répit et protéger leur quotidien

Chaque année, la Journée nationale des aidants met en lumière l’engagement de millions de personnes qui accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie.

Entre solidarité familiale, défis personnels et reconnaissance sociale, le rôle des aidants s’impose comme un pilier essentiel de la société.

Face à l’évolution des besoins et aux récentes avancées législatives, de nouveaux dispositifs voient le jour pour soutenir, valoriser et protéger ces acteurs souvent discrets mais indispensables.

Découvrir les enjeux, les droits et les solutions concrètes permet de mieux comprendre l’importance de cette mobilisation collective.

La journée nationale des aidants : genèse, objectifs et portée

Instituée en 2010 à l’initiative du ministère des Affaires sociales et de la Santé, la Journée nationale des aidants vise à mettre en lumière le rôle crucial des 8 à 11 millions de Français qui accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.

Organisée chaque 6 octobre, cette journée mobilise associations, institutions et acteurs publics pour sensibiliser l’opinion, valoriser les dispositifs d’aide existants et défendre les droits des aidants.

Au fil des éditions, elle s’est imposée comme un rendez-vous incontournable, favorisant la reconnaissance sociale des aidants et encourageant l’innovation dans les solutions de soutien et de répit à leur destination.


« J’aide ma mère depuis six ans, tout en travaillant à temps plein. Ce rôle m’a rapprochée d’elle, mais il m’arrive souvent d’oublier de prendre soin de moi. Ces journées de reconnaissance sont importantes : elles nous rappellent qu’on n’est pas seuls. »
Claire, 47 ans, infirmière libérale

Qui sont les aidants familiaux et quel est leur impact au quotidien ?

En France, près de 8,3 millions de personnes endossent le rôle d’aidant familial, souvent sans formation, pour soutenir un proche âgé, malade, en situation de handicap ou atteint d’une maladie chronique.

Majoritairement des conjoints, enfants ou parents, ces aidants, de tous âges et milieux, accomplissent chaque jour des tâches variées : aide à la toilette, courses, gestion administrative, accompagnement médical ou soutien moral.

Leur engagement permet le maintien à domicile et améliore la qualité de vie des personnes aidées, mais s’accompagne fréquemment d’un impact lourd sur leur santé, leur vie sociale et professionnelle, exposant nombre d’entre eux à l’isolement, au stress et à l’épuisement.

Dispositifs d’accompagnement et innovations récentes pour les aidants

Face à la montée des besoins, de nombreux dispositifs d’accompagnement se sont développés pour soutenir les aidants. L’allocation journalière du proche aidant (AJPA) offre un revenu de remplacement lors d’un arrêt professionnel, tandis que les « Instants aidants » proposent un accompagnement téléphonique personnalisé, accessible à tous les régimes sociaux.

Le décret du 19 août 2025 marque une avancée majeure : il encadre le répit avec la présence d’un professionnel unique jusqu’à six jours consécutifs, garantissant continuité et qualité de l’accompagnement.

Ces mesures, complétées par des services de médiation et d’accompagnement juridique, apportent un soutien concret, favorisent le bien-être des aidants, sécurisent les personnes accompagnées et facilitent l’intervention des professionnels.

Revendications et perspectives d’amélioration pour la reconnaissance des aidants

Les associations familiales et réseaux d’aidants réclament une reconnaissance accrue de leur rôle, estimant que le soutien apporté doit s’accompagner de droits renforcés. Parmi leurs principales revendications figurent l’élargissement du congé proche aidant, une indemnisation plus juste et la simplification des démarches administratives.


« Quand j’ai dû arrêter de travailler pour m’occuper de mon épouse, j’ai découvert un labyrinthe administratif. On parle beaucoup des aidants, mais sur le terrain, on se sent souvent seuls face à la complexité du système. »
Jean-Marc, 62 ans, ancien aidant

Ils appellent également à un accès facilité aux solutions de répit et à un accompagnement psychologique renforcé. Les attentes envers les pouvoirs publics sont claires : aligner la durée d’indemnisation sur celle du congé, garantir un accompagnement individualisé et développer des dispositifs innovants, notamment en zones rurales.

Pour une politique ambitieuse, il s’agirait d’intégrer pleinement les aidants dans les stratégies de santé publique et de renforcer la coordination entre acteurs locaux et nationaux.

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