Le marché de la voiture d’occasion continue de séduire les automobilistes français, mais derrière les bonnes affaires se cachent parfois des pièges bien réels.
Malgré une légère amélioration de la transparence, la fraude au kilométrage et les dommages dissimulés restent répandus, selon le dernier indice européen de transparence publié cette semaine.
Une progression… mais des risques bien présents
La France se hisse cette année à la 5e place des marchés les plus transparents en Europe. Une avancée notable, mais qui ne doit pas masquer une réalité tenace : les compteurs trafiqués restent monnaie courante.
carVertical présente les résultats de son étude exclusive sur l’Indice de Transparence du marché français de l’automobile d’occasion ! La France est dans le Top 5 des pays les plus transparents, juste derrière les marchés occidentaux et les pays scandinaves. pic.twitter.com/wuwNIUKA54
— ESCAL Consulting (@ESCALCONSULTING) January 30, 2024
La manipulation du kilométrage fait grimper artificiellement la valeur des véhicules. En moyenne, l’écart atteint plus de 70 000 km effacés, ce qui peut gonfler le prix d’achat de près de 45 %.
À l’échelle nationale, la facture est lourde : la fraude représente plus d’un milliard d’euros perdus chaque année pour les acheteurs.
Les importations, un facteur de vulnérabilité
Autre élément clé : plus de trois voitures d’occasion sur dix vendues en France proviennent de l’étranger. Ce marché transfrontalier, moins contrôlé, favorise les zones d’ombre.
Les véhicules importés présentent davantage :
- de compteurs modifiés,
- de réparations non déclarées,
- et d’historiques incomplets ou introuvables.
37,8 % des voitures contrôlées sur le marché français auraient déjà été accidentées, avec en moyenne près de 3 700 euros de réparations.
Les acheteurs se tournent également vers des modèles plus anciens, avec une moyenne d’âge désormais supérieure à dix ans.
Un contraste au niveau européen
Les pays les plus transparents, comme le Royaume-Uni ou l’Allemagne, bénéficient d’un meilleur partage des données et d’une moindre dépendance aux importations.
À l’inverse, l’Europe de l’Est reste particulièrement exposée : véhicules plus anciens, nombreux imports, contrôles plus rares.
Vers une transparence renforcée ?
Pour limiter les mauvaises surprises, les spécialistes recommandent de toujours vérifier l’historique du véhicule avant l’achat, particulièrement en cas d’importation.
La mise en place d’un système européen harmonisé de suivi des véhicules pourrait également changer la donne. Mais pour l’instant, chaque pays avance à son rythme.
Dans un marché où la demande reste forte et les budgets serrés, la vigilance demeure la meilleure protection.
Acheter une occasion peut être une excellente affaire, à condition de ne jamais se contenter de ce qui est affiché au compteur.




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