Les associations occupent une place centrale dans la vie quotidienne des Français, mais leur fonctionnement et leur avenir suscitent aujourd’hui des interrogations.
À l’approche du Forum National des Associations et Fondations (FNAF) 2025, un grand rendez-vous annuel du secteur, les journaux du groupe EBRA publient un supplément spécial fondé sur une enquête menée auprès de 1 000 citoyens.
Objectif : mieux comprendre comment les Français perçoivent les associations, ce qu’ils en attendent et comment ils s’y engagent.
Le lien social affaibli à l’échelle nationale, mais encore vivant localement
Les résultats dessinent un paradoxe. Si le lien social semble se dégrader lorsqu’on regarde la société dans sa globalité, la perception change dès que l’on revient aux territoires.
Dans les villes, les villages et les quartiers, la convivialité et l’entraide apparaissent encore bien présentes. Et c’est là que les associations jouent un rôle décisif : elles sont des lieux de rencontres, de soutien et d’initiatives concrètes.
En tant que premier groupe de presse régionale, EBRA est directement témoin de cette vitalité locale à travers ses journaux implantés dans 23 départements.
Le supplément éditorial mis en ligne et distribué dans les neuf quotidiens du groupe a précisément pour but d’éclairer cette réalité et d’enrichir le dialogue citoyen.
Des associations largement reconnues mais soumises à de nouvelles exigences
La confiance envers les associations reste solide. Elles sont vues comme :
• plus proches des habitants que les institutions publiques
• plus réactives face aux besoins du terrain
• capables d’agir là où l’État ou les entreprises ne suffisent plus
Les associations sportives et culturelles sont particulièrement appréciées. Les associations religieuses, elles, divisent davantage.
Mais une tendance traverse l’ensemble du paysage associatif : les attentes augmentent. Les Français réclament plus de transparence, de résultats visibles et de proximité.
L’engagement bénévole : une énergie qui s’essouffle
Le bénévolat demeure la clé de voûte du fonctionnement associatif. Pourtant, il apparaît fragilisé. Peu de Français s’engagent de manière régulière, et ceux qui le font constatent une fatigue croissante : davantage de demandes, mais moins de bras.
Pour autant, l’envie d’être utile n’a pas disparu. Beaucoup de Français se disent prêts à s’investir si les formes d’engagement deviennent plus flexibles, moins chronophages.
Financer l’action associative : un effort partagé
Les Français estiment que l’État et les collectivités doivent rester les principaux financeurs des associations.
Les dons privés jouent un rôle complémentaire, et la grande majorité souhaite conserver les mécanismes fiscaux qui encouragent la générosité.
Lorsqu’ils donnent, les citoyens attendent d’abord de l’efficacité dans l’usage des fonds.
Une enquête pensée pour alimenter le débat du FNAF 2025
La publication de cette étude par EBRA arrive à un moment clé : le Forum National des Associations et Fondations, qui se tiendra en novembre, réunira responsables associatifs, bénévoles, acteurs publics et organisations engagées.
Ce forum est conçu comme un lieu d’échanges, de réflexion et de construction d’actions concrètes en faveur de l’Économie Sociale et Solidaire.
En partageant cette enquête, EBRA entend apporter une photographie réaliste de l’association dans la société française : un acteur indispensable, utile, apprécié, mais confronté à de nouveaux défis.
Une responsabilité collective pour l’avenir
Si les associations restent des piliers du lien social, leur avenir dépendra de trois leviers : attirer de nouveaux bénévoles, rendre leurs actions plus lisibles et sécuriser leur financement.
Dans une société en quête de repères, leur rôle pourrait même devenir encore plus central. À condition qu’on leur en donne les moyens.







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