La Chine va inaugurer une merveille d’ingénierie à 560 mètres de profondeur mais vous ne pourrez malheureusement jamais la voir

La Chine va inaugurer une merveille d'ingénierie à 560 mètres de profondeur mais vous ne pourrez malheureusement jamais la voir

La Chine franchit une étape majeure dans la gestion de ses déchets nucléaires avec l’achèvement imminent d’un laboratoire de recherche souterrain dans le désert de Gobi.

Creusé à 560 mètres sous terre, ce site ultramoderne doit permettre d’évaluer la faisabilité du stockage géologique profond des déchets radioactifs, y compris ceux de haute activité, produits par les 51 centrales nucléaires du pays.

Une infrastructure unique en son genre

Le laboratoire de Beishan, fruit de près de trois décennies de recherche, combine ingénierie extrême, technologie avancée et coopération internationale.

Il se situe dans une région reculée de la province du Gansu, choisie pour sa géologie stable et son isolement naturel.

Le projet comprend un tunnel d’accès en spirale de 7 kilomètres, trois puits verticaux et deux niveaux horizontaux.

Travailler à ces profondeurs est un défi permanent. Chaque mètre creusé demande une précision millimétrique et une coordination parfaite de l’équipe. Liang, 42 ans, ingénieur en génie civil

La construction a nécessité l’usage de technologies de forage inédites, capables de creuser dans un granit extrêmement dur et de suivre des courbes complexes sans endommager la roche.

Pourquoi le stockage profond est essentiel

Si 99 % des déchets nucléaires sont de faible ou moyenne activité et se dégradent progressivement, la gestion des déchets à haute activité reste cruciale.

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Ces derniers représentent seulement 1 % du total mais nécessitent un isolement sûr pendant des centaines de milliers d’années pour éviter tout risque pour l’environnement et la santé.

La solution retenue au niveau international est le stockage géologique profond : enfouir les déchets dans des formations rocheuses stables pour garantir leur confinement à très long terme.

Beishan pourrait devenir une référence mondiale dans ce domaine, offrant un exemple concret de gestion sûre des déchets nucléaires.

Collaboration et expertise mondiale

Le projet Beishan bénéficie d’un soutien actif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), avec des experts chinois et internationaux qui ont participé à une mission virtuelle de six semaines pour conseiller la conception et la sécurité du laboratoire.

C’est rassurant de voir que la Chine ne construit pas seulement une installation, mais qu’elle s’appuie sur l’expertise mondiale pour garantir la sécurité de ce projet sur le long terme. Alain, 35 ans, chercheur en énergie

Cette coopération vise à échanger les meilleures pratiques et à renforcer l’expertise scientifique autour du stockage souterrain des déchets nucléaires.

Des étapes soigneusement planifiées

La stratégie chinoise repose sur trois phases :

  • Phase 1 : études en laboratoire et sélection du site, achevée en 2020.
  • Phase 2 : essais souterrains de 2021 à 2050 pour tester les propriétés géologiques et hydrologiques du site.
  • Phase 3 : construction du site de stockage entre 2041 et 2050, conditionnée par les résultats des essais.
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Cette approche progressive permet de combiner recherche scientifique, innovation technologique et sécurité environnementale, tout en ouvrant la voie à des avancées potentielles pour d’autres pays souhaitant développer leur énergie nucléaire de manière durable.

Vers un futur énergétique durable

Le laboratoire de Beishan n’est pas seulement un exploit technique : il symbolise l’ambition de la Chine de gérer ses déchets nucléaires de manière responsable et de préparer un futur énergétique moins carboné.

La combinaison de technologies de pointe, de géologie favorable et de coopération internationale pourrait inspirer d’autres nations confrontées aux mêmes enjeux.

Avec Beishan, le stockage profond devient un enjeu concret, transformant un défi environnemental majeur en une opportunité d’innovation scientifique et industrielle.

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Antonin est journaliste spécialisé dans l’économie, les entreprises et les dynamiques du monde professionnel. Après quelques années passées en tant que responsable communication au sein d’un grand groupe industriel, il a choisi de mettre son expérience au service de l’information.

Habitué à décrypter les stratégies, les innovations et les transformations qui animent le tissu économique français, Antonin s’attache à rendre compréhensibles des sujets souvent perçus comme complexes.

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