Le parc social français se prépare à tourner définitivement la page du chauffage au fioul.
Selon les derniers chiffres présentés par l’Autorité nationale de contrôle du logement social (Ancols), les bailleurs sociaux visent à supprimer totalement ce mode de chauffage d’ici 2027, tout en amorçant une transition vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement.
Fioul : bientôt un souvenir du passé
Le fioul ne concerne plus qu’une infime minorité de logements sociaux.
En 2023, moins de 1 % des habitations utilisaient encore cette énergie pour se chauffer.
En comparaison, le gaz reste largement dominant, présent dans 55 % des foyers.
Une transition progressive vers le gaz et l’électricité
La Stratégie nationale bas carbone (SNBC) prévoit le remplacement de 350.000 chaudières au gaz par an à l’échelle nationale.
Dans le parc social, cela représente environ 85.000 logements. Les bailleurs sociaux suivent globalement le rythme : l’Ancols estime qu’ils atteindront 76 % de l’objectif annuel fixé pour le remplacement des chauffages au gaz dès 2025.
Entre 2018 et 2023, plus de 100.000 logements sociaux ont bénéficié de travaux sur leur chauffage chaque année. Toutefois, trois quarts de ces interventions se limitaient à un simple renouvellement, sans changer la source d’énergie.
En conséquence, seulement 3,2 % des logements ont vu leur mode de chauffage évoluer sur cette période.
L’accélération prévue à partir de 2025
La donne devrait changer à partir de 2025. Les bailleurs sociaux prévoient 200.000 opérations de travaux annuelles, dont 44 % consisteront à remplacer le système de chauffage par une énergie différente.
Le raccordement à un réseau de chaleur urbain reste la solution privilégiée, représentant 73 % des chauffages remplacés entre 2018 et 2023. Ces réseaux alimentent déjà 20 % des logements sociaux.
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Les pompes à chaleur et autres chauffages électriques, encore minoritaires à seulement 9 % des changements de source d’énergie, devraient quadrupler leur part et représenter 33 % des nouvelles installations.
Une dynamique prometteuse
Cette transition énergétique, qui combine disparition du fioul, réduction du gaz et montée en puissance des réseaux de chaleur et des solutions électriques, s’inscrit dans un mouvement plus large de décarbonation du logement.
Pour les locataires, cela signifie non seulement une facture énergétique potentiellement réduite, mais aussi un confort accru et un impact environnemental moindre.
L’objectif est clair : à l’horizon 2030, le parc social français sera presque entièrement débarrassé des énergies fossiles traditionnelles, amorçant une véritable transformation de la manière dont des centaines de milliers de foyers se chauffent.






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