Chaque année, le golfe de Gascogne devient le théâtre d’un spectacle fascinant et fragile : la rencontre entre l’homme et les cétacés.
Entre plages sauvages et eaux profondes, dauphins, baleines et autres mammifères marins croisent la route des pêcheurs, des passionnés de nature et des curieux en quête d’aventure.
Face aux enjeux de préservation et aux défis économiques, de nouvelles initiatives émergent pour concilier découverte, respect de la biodiversité et développement local.
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Une invitation à explorer autrement le littoral, à la fois pour s’émerveiller et pour agir en faveur de la vie marine.
Les échouages de dauphins dans le golfe de Gascogne : un enjeu écologique et économique
Depuis 2016, le golfe de Gascogne est le théâtre d’un phénomène préoccupant : chaque hiver, des centaines de dauphins et de petits cétacés s’échouent sur ses plages, victimes principalement des engins de pêche et des courants marins.
Cette zone, véritable carrefour biologique, accueille chaque année jusqu’à 250 000 mammifères marins, dont une majorité de dauphins communs.
L’intensification des activités humaines, notamment la pêche, accentue la vulnérabilité de cet écosystème exceptionnel, essentiel à la reproduction et à la migration de nombreuses espèces.
Face à cette crise, les conséquences se répercutent aussi sur l’économie locale, fragilisant pêcheurs et filières maritimes lors des fermetures temporaires imposées pour protéger la faune.
Les mesures de protection et leurs impacts : entre efficacité et limites
Pour enrayer la mortalité des dauphins, une fermeture exceptionnelle de la pêche a été instaurée dans le golfe de Gascogne début 2025, suspendant durant 30 jours l’activité des engins les plus dangereux pour les cétacés.
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Cette initiative a permis de réduire de 60 % les échouages par rapport aux hivers précédents, selon l’Observatoire Pelagis, ramenant la mortalité à des niveaux antérieurs à 2016.

Toutefois, ce succès écologique s’accompagne d’un coût économique majeur : près de 35 millions d’euros de pertes pour la filière pêche.
Ce constat souligne l’urgence de développer des solutions durables conciliant préservation de la biodiversité et viabilité des activités humaines, au-delà des fermetures temporaires.
L’essor de l’éco-tourisme d’observation des cétacés sur la Côte Basque
Face à la fragilité du littoral, l’éco-tourisme d’observation des cétacés s’impose comme une alternative prometteuse sur la Côte Basque.
Petite vidéo vous montrant des dauphins 🐬 aperçus lundi dernier au large d’Hendaye grâce à l’expédition cétacés d’@Explore_Ocean sur le catamaran Atalaya.https://t.co/M2MRzbcqJK#cotebasque pic.twitter.com/gMJGOZxg92
— Hendaye64 (@HS2016V64) August 3, 2024
Des sorties en catamaran, encadrées par des guides naturalistes, permettent aux visiteurs d’approcher dauphins et baleines dans leur habitat naturel, tout en participant à la collecte de données scientifiques essentielles au suivi des populations.
Cette expérience immersive sensibilise le public à la préservation de la faune marine, tout en générant des emplois locaux et en dynamisant l’économie portuaire.
En valorisant le patrimoine naturel et en impliquant les citoyens dans la conservation, l’éco-tourisme contribue à forger un modèle durable, conciliant attractivité touristique et protection des cétacés.
Modalités pratiques pour vivre une expédition cétacés sur la Côte Basque
La saison des expéditions d’observation des cétacés s’étend d’avril à octobre, au départ d’Hendaye, à bord du catamaran Atalaya.
Plusieurs formules sont proposées : sorties à la journée, apéros en mer ou balades le long de la corniche. Les réservations pour la saison 2026 ouvriront en février ; il est conseillé de réserver tôt, la demande étant forte.
Les bons cadeaux, valables un an, offrent une flexibilité appréciée : il suffit de choisir une date sur le calendrier en ligne et de la confirmer rapidement pour garantir sa place.
À bord, un guide naturaliste accompagne les participants, qui contribuent à la collecte de données scientifiques, rendant chaque sortie à la fois ludique et utile à la préservation des cétacés.







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