L’Assemblée nationale a ravivé un débat que beaucoup pensaient clos : celui de la TVA appliquée à l’électricité.
En première lecture, les députés ont voté le retour du taux réduit de 5,5 %… quelques mois seulement après sa hausse.
Un vote surprise qui relance le débat énergétique
L’été dernier, la hausse de TVA sur la part « abonnement » de l’électricité avait fait grincer des dents.
Elle répondait pourtant à une demande européenne : appliquer le même taux de TVA à tous les éléments indissociables d’une prestation.
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Pour compenser, le gouvernement avait abaissé l’accise sur l’électricité, limitant l’impact global pour les ménages.
Mais cette réforme avait un perdant clair : les petits consommateurs, chez qui l’abonnement pèse proportionnellement plus lourd dans la facture.
Une baisse… peut-être compensée ailleurs
Le vote du taux réduit change la donne, mais ouvre immédiatement une nouvelle question : comment compenser le manque à gagner fiscal ?
✅️💡L’Assemblée nationale a adopté mon amendement pour réduire à 5,5% la TVA sur les abonnements d’électricité.
Le coût de l’énergie grève le pouvoir d’achat. La facture d’électricité a augmenté de 55% depuis 2012.
Il fallait stopper cette dérive en réduisant la TVA. #DirectAN pic.twitter.com/9wrb0EnN5Q— Emmanuel Maurel (@emmanuelmaurel) November 20, 2025
Aucune annonce officielle n’est sortie à ce stade, mais la logique budgétaire laisse entrevoir une piste : réajuster d’autres taxes, notamment l’accise, qui s’applique cette fois sur chaque kilowattheure consommé.
Autrement dit :
- une baisse de TVA avantagerait les petits consommateurs ;
- une hausse de l’accise pénaliserait davantage les foyers électriques ou les familles nombreuses.
De quoi aboutir, dans certains cas, à un effet quasiment neutre.
Ce que cela changerait pour les particuliers
Si le dispositif était confirmé, il n’entrerait en vigueur qu’au mieux début 2026.
D’ici là, le gouvernement reste opposé à cette évolution, qu’il juge risquée au regard des règles européennes, au point d’exposer la France à une procédure d’infraction.
Energie : L’amendement d’@emmanuelmaurel, qui abaisse à 5,5 % la TVA sur les abonnements d’électricité, “ne différencie pas selon le pouvoir d’achat ou le niveau de vie”, met en garde @AdeMontchalin. “Le chèque énergie est un outil beaucoup plus puissant.”#DirectAN #Budget2026 pic.twitter.com/pKkQ7lOlQI
— LCP (@LCP) November 20, 2025
Pour les ménages, les arbitrages à venir pourraient donc modifier à nouveau l’équation de la facture. En attendant, le meilleur levier reste la gestion personnelle de sa consommation, comme le rappelle le secteur.
Comment garder la maîtrise de sa facture ?
Au-delà des questions fiscales, plusieurs leviers restent efficaces pour réduire sa facture d’électricité :
- comparer régulièrement les offres des fournisseurs ;
- ajuster la puissance de son abonnement ;
- engager des travaux d’isolation ;
- passer à des équipements plus sobres : pompe à chaleur, panneaux solaires, etc.
Ces choix peuvent parfois peser plus lourd sur la facture que les variations de TVA.
Une réforme à suivre de près
Le retour du taux réduit ouvre une période d’incertitude, mais aussi un débat essentiel : comment répartir équitablement les efforts fiscaux dans un contexte de transition énergétique ?
Les prochains mois diront si ce vote marque un véritable tournant… ou une simple parenthèse parlementaire.
Dans tous les cas, les ménages devront composer avec un paysage fiscal évolutif. Plus que jamais, comprendre sa consommation et optimiser ses choix restent les meilleures armes pour éviter les mauvaises surprises.



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