Le 7 octobre, des milliers de salariés rappellent une vérité dérangeante : travailler ne garantit plus de vivre dignement

Le 7 octobre, des milliers de salariés rappellent une vérité dérangeante : travailler ne garantit plus de vivre dignement

Chaque année, le 7 octobre, la Journée mondiale pour le travail décent mobilise des millions de personnes à travers le monde. Cette date symbolique met en lumière les enjeux fondamentaux liés à l’emploi, aux conditions de travail et à la dignité humaine.

Face à la montée de la précarité, à la perte de pouvoir d’achat et aux transformations profondes du marché du travail, la question du travail décent s’impose plus que jamais.

Salaires équitables, stabilité de l’emploi, protection sociale et justice sociale deviennent des revendications centrales pour garantir à chacun la possibilité de vivre dignement de son travail.

 

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Origines et enjeux de la Journée mondiale pour le travail décent

Instituée en 2008 à l’initiative de la Confédération Syndicale Internationale, la Journée mondiale pour le travail décent, célébrée chaque 7 octobre, vise à promouvoir des conditions de travail respectueuses de la dignité humaine à l’échelle planétaire. Soutenue par de nombreux syndicats français et internationaux, elle encourage le respect des droits des travailleurs partout dans le monde.

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Au-delà des syndicats, des acteurs comme l’Église catholique, via sa doctrine sociale, ont également contribué à promouvoir le travail décent. Cette journée s’inscrit dans une dynamique mondiale, rassemblant des engagements divers pour lutter contre la précarité et favoriser la justice sociale.

Définition et réalités du travail décent aujourd’hui

Selon l’Organisation internationale du travail et les grandes centrales syndicales, le travail décent se définit par l’accès à un emploi stable, un salaire juste, une protection sociale effective et des conditions de travail respectueuses de la santé et de la dignité. Pourtant, la réalité actuelle s’éloigne de cet idéal : précarisation croissante, perte de pouvoir d’achat, individualisation des carrières et restructurations fragilisent les travailleurs, tant dans le secteur privé que public.

En France, la multiplication des contrats temporaires et la stagnation des salaires accentuent l’insécurité professionnelle, tandis que la concurrence individuelle nuit à la solidarité au sein des équipes. Ces défis soulignent l’urgence d’une mobilisation pour garantir à chacun un travail véritablement décent.

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Crise sanitaire, réformes et revendications syndicales : un impact profond sur l’emploi

La crise sanitaire a provoqué une vague sans précédent de suppressions d’emplois, aggravant la précarité, notamment dans les secteurs déjà fragilisés. Les récentes réformes, telles que la loi mobilité et les restructurations dans la fonction publique, ont accentué l’instabilité, en multipliant les contrats temporaires et en facilitant les mutations forcées.

Depuis les restructurations, je change de service tous les six mois. La Journée pour le travail décent me rappelle que notre voix doit être entendue pour obtenir stabilité et respect.Élodie, 38 ans, agent de la fonction publique

Au ministère de la Justice, de nombreux agents subissent incertitude et mobilité imposée, affectant leur efficacité et leur bien-être. Face à cette dégradation, les syndicats réclament la sécurisation des parcours professionnels, la revalorisation du point d’indice et des salaires, ainsi qu’un engagement fort pour préserver la qualité du service public et garantir un emploi digne à tous les personnels.

Mobilisation et perspectives : vers un nouveau contrat social

À l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent, les syndicats appellent à des actions concrètes pour créer 575 millions d’emplois et formaliser la moitié du travail informel d’ici 2030, conformément à l’Objectif de développement durable n°8.

La Confédération Syndicale Internationale (CSI) propose un nouveau contrat social centré sur le développement d’emplois stables, l’égalité des genres, le respect des droits essentiels au travail et le renforcement des secteurs des soins et des infrastructures.

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Les mesures prioritaires pour un nouveau contrat social :

  • Créer des emplois durables et formaliser le travail informel
  • Promouvoir l’inclusion des femmes sur le marché du travail
  • Respecter les droits fondamentaux des travailleurs
  • Investir dans les services publics et l’économie verte
  • Développer les secteurs des soins et des infrastructures

Pour atteindre ces objectifs, la CSI recommande la mise en place de politiques fiscales justes, une collaboration accrue entre gouvernements et syndicats, ainsi qu’un investissement significatif dans les services publics et l’économie verte, afin d’assurer une croissance inclusive et respectueuse de la dignité humaine.

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